Top 5 Films d’horreur (pour les frileux)

Si les films d’horreur ne sont pas votre tasse de thé, vous n’aurez logiquement aucune envie de vous intéresser à cette petite sélection concoctée aujourd’hui. Mais mais mais, je vous rassure, vous avez ici affaire à la plus grosse chochotte de l’univers en ce qui concerne les films de frissons : moi-même, qui écrit actuellement cet article. Et si vous pensez que vous êtes pires que moi, rassurez-vous, vous vous trompez. 

Si on m’avait un jour dit que je me servirais d’un article pour recommander des films d’horreur, je l’aurais difficilement cru. Mais, force est de constater que ces derniers temps, ayant par moments des accès de folie, je me suis regardé quelques films du genre. Évidemment, pas les plus terrifiants, soyons réalistes, mais suffisamment pour moi… 

Alors, je souhaite aujourd’hui m’adresser à mes pairs, qui frissonnent devant le moindre « jump scare » et qui haïssent cette sensation de malaise devant un film. Voici alors pour vous une petite sélection de films catégorisés comme « horrifiques » et que, personnellement, j’ai réussi à apprécier. En effet, malgré certains moments désagréables, ces films m’ont séduit en proposant une forme d’horreur plutôt douce, accessible et subtile, leur permettant de m’offrir la dose exacte d’adrénaline que je recherchais. Ni plus, ni moins. 


Last Night In Soho (Edgar Wright, 2021)

Synopsis : Ellie Turner, une jeune créatrice de mode, est mystérieusement capable de se rendre dans les années 1960, où elle rencontre Sandie, une chanteuse en devenir, et son copain Jack, un manager de club et mod. Cependant, le luxe qu’elle découvre dans cette époque-là n’est pas tout ce qu’il semble être, et les rêves du passé commencent à se transformer en quelque chose de bien plus sombre et cauchemardesque.

On commence avec le plus doux de tous. Ici, l’épouvante est secondaire mais suffisante pour vous mettre un peu mal à l’aise de temps en temps. Mais surtout, Last Night in Soho est un film parfaitement maîtrisé et une histoire passionnante dans un Londres des années 60 complètement reconstitué pour l’occasion. Edgar Wright signe ici l’un de ses films les plus aboutis. Le trio d’acteurs (Thomasin MacKenzie, Anya Taylor-Joy et Matt Smith) se régale dans ce grand terrain de jeu et nous fascine en même temps. 
La proposition parfaite pour passer un vrai moment de qualité avec quelques légers frissons. 

10 Cloverfield Lane (Dan Trachtenberg, 2016)

Synopsis : Après un accident de voiture catastrophique, Michelle se réveille dans l’abri souterrain d’un survivaliste. Ce dernier, qui affirme l’avoir sauvée d’une attaque apocalyptique qui a fait du monde extérieur un lieu invivable, semble parfois… étrange. Ses actes de plus en plus suspects vont finir par faire douter la jeune femme de ses motivations, et celle-ci devra s’échapper pour enfin découvrir la vérité.

Un film que j’ai vu il y a quelques années maintenant mais qui me laisse toujours le souvenir d’un des seuls films d’horreur/épouvante que j’ai réussi à apprécier. Le tout grâce à un film au suspense très maitrisé et à des personnages très bien écrits, permettant d’entretenir le doute tout le long du film. John Goodman campe parfaitement l’antagoniste dérangé du début à la fin, pour notre plus grand plaisir. 

The House that Jack Built (Lars Von Trier, 2018)

Synopsis : Aux États-Unis, dans les années 70, nous suivons le très brillant Jack à travers cinq incidents et découvrons les meurtres qui vont marquer son parcours de tueur en série. L’histoire est vécue du point de vue de Jack. Il considère chaque meurtre comme une œuvre d’art en soi. Alors que l’ultime et inévitable intervention de la police ne cesse de se rapprocher (ce qui exaspère Jack et lui met la pression) il décide – contrairement à toute logique – de prendre de plus en plus de risques. Tout au long du film, nous découvrons les descriptions de Jack sur sa situation personnelle, ses problèmes et ses pensées à travers sa conversation avec un inconnu, Verge. Un mélange grotesque de sophismes, d’apitoiement presque enfantin sur soi et d’explications détaillées sur les manœuvres dangereuses et difficiles de Jack.

Une des propositions déroutantes de ces dernières années. Étant peu familier avec le cinéma de Lars Von Trier, je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec ce film quasiment documentaire sur l’histoire de ce meurtrier fictif. Ici, le mot horreur me paraît inapproprié, il s’agit bien plus d’un récit dérangé, malaisant de froideur. Les images très directes pourront dégouter les plus sensibles, mais l’histoire reste accessible pour ceux qui souhaitent sortir de leur zone de confort sans se confronter à quelque chose de trop violent. 

It Follows (David Robert Mitchell, 2014)

Synopsis : Après une expérience sexuelle apparemment anodine, Jay se retrouve confrontée à d’étranges visions et  l’inextricable impression que quelqu’un, ou quelque chose, la suit. Abasourdis, Jay et ses amis doivent trouver une échappatoire à la menace qui semble les rattraper…

Un film concept extrêmement intéressant et tenu d’une main de maitre par le réalisateur jusqu’à la fin du film. Si le dernier acte et la résolution de l’intrigue sont assez décevants à mon sens, il n’en reste pas moins que le reste de l’histoire fonctionne totalement, grâce à ce concept de base assez original et surtout frissonnant. 
Le film reste simple mais en revanche très efficace, et permet aussi de vous plonger dans l’univers du réalisateur qui a ensuite réalisé l’excellent Under the silver Lake en 2018.
En tout cas, pas sur que les coups d’un soir vous branchent encore après votre séance…

The Visit (M. Night Shyamalan, 2015)

Synopsis : À la suite d’une ancienne dispute, Loretta n’a plus donné de nouvelles à ses parents depuis quinze ans. Désormais mère de deux enfants, Tyler et Rebecca, elle reçoit un appel de ses parents qui souhaitent rencontrer leurs petits-enfants. Les deux enfants sont alors envoyés une semaine en vacances, dans la ferme de leurs grands-parents en Pennsylvanie. Les enfants, qui sont heureux de connaître enfin cette partie de la famille ne seront pas déçus du voyage. Mais bien vite, la semaine de retrouvailles tourne au cauchemar. Il se passe des événements étranges, surtout la nuit… de toute évidence, quelqu’un cache quelque chose.

Le maitre du « twist » assure sa réputation ici avec un véritable film d’horreur dérangeant et stressant. On sait dès le début que quelque chose de mal va se passer durant cette « visite » pourtant anodine. L’accumulation de choses allant de la plus subtile à la plus grotesque créer un univers angoissant accentué par le huis-clos et la vulnérabilité des enfants ici victimes. La tension monte progressivement pendant les 1h30 de film, jusqu’à un final glauque au possible. 
Mention spéciale aux 5 comédiens, mais particulièrement aux deux enfants (Olivia DeJonge et Ed Oxenbould), qui tiennent encore plus le film que les grands-parents en instaurant de la légèreté, de la tension et beaucoup de comique. 
Assurément l’un des films les plus angoissants que j’ai vu, et paradoxalement pour quelqu’un comme moi, une de mes meilleures découvertes récentes. 


Baptiste Coelho
Baptiste Coelho
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