John Williams X Steven Spielberg

“Rencontre du troisième type”, “Jurassic Park”, “La liste de Schindler”, ses deux monstres du cinéma hollywoodien ont créé des oeuvres magistrales, iconiques et intemporelles. L’un est un virtuose académique, l’autre, un metteur en scène mélomane. Une collaboration qui dure depuis plus de 40 ans, venez découvrir le duo le plus emblématique de ces dernières années.


Sa musique dépasse immédiatement le cerveau pour nous aller droit au coeur.

Steven Spielberg

A la différence du duo précédent, John Williams et Steven Spielberg ont travaillé ensemble comme tout le monde : Spielberg exposait son montage final à Williams afin qu’il puisse travailler de son côté. Leur talent s’étale essentiellement sur l’écoute et la confiance. Spielberg est curieux et attentif aux propositions de son compositeur. Williams permet aux films de trouver leur identité et leur caractère grâce aux leitmotivs.

Pour “Attrape-moi si tu peux”, Williams s’est inspiré de son ancien parcours de jazzman avec brio : une musique insaisissable qui permet d’introduire une espèce de jeu du chat et de la souris entre un inspecteur et un fraudeur comme une improvisation de jazz infatigable.

Ensemble, ils arrivent à perfectionner leurs oeuvres : pour Spielberg, la musique doit avoir une logique. Elle doit respecter un rythme et il n’exclut pas la possibilité de rallonger, raccourcir ou même supprimer des scènes afin que certaines transitions soient plus naturelles. Tandis que Williams comprend l’intérêt de jouer sur l’intensité de certaines notes ou d’instruments pour coller au juste à l’émotion.

Alors que le monde accueillait à bras ouvert la nouveauté, la plus grande force de John Williams existe grâce à sa formation académique de l’art symphonique. Le compositeur ne recherche pas une précision chirurgicale, il accorde une réelle importance à la performance d’un orchestre afin de saisir un moment d’expression unique.


Leurs plus belles oeuvres (liste non exhaustive)

Les Dents de la Mer – 1975

Résumé : À quelques jours du début l’été, les habitants de la station balnéaire d’Amity sont en dévasté face à la découverte du corps mutilé d’une jeune femme. Pour Martin Brody, le chef de la police, il ne fait aucun doute que la jeune fille a été victime d’un requin. Il décide alors d’interdire l’accès des plages mais se heurte à l’hostilité du maire, uniquement intéressé par l’afflux des touristes.

Pour l’anecdote, Spielberg avait coller la bande originale de “Images” – Robert Altman pour son film. John Williams lui assurait que c’était une mauvaise idée et lui a proposé la bande originale que tout le monde connait aujourd’hui. Celle-ci donne une vraie personnalité au requin : intelligent, vicieux et sanglant. L’intensité de la musique détermine la proximité du requin, sa dangerosité. Et enfin, quand la musique s’accélère, il est trop tard, vous êtes la prochaine victime.

Première Victime (Thème principal)

Indiana Jones – L’Arche Perdue – 1981

Résumé : Dans les années 30. Indiana Jones, un professeur d’archéologie, parcourt le monde à la recherche de fabuleux trésors dont il fait don à son université. De retour d’Amérique du Sud il est contacté par les services secrets, qui le chargent d’une mission : détourner les plans du IIIe Reich qui sont à la recherche de l’Arche d’alliance contenant les Tables de la Loi reçues par Moïse.

Autant dire que pour ce film, le duo s’est fait plaisir : une comédie d’aventure mêlée d’actions et d’une histoire d’amour, Spielberg avait donné à son compositeur un terrain de jeu très large pour s’exprimer. Williams avait tellement bien répondu à ses attentes que Spielberg avait peur que sa réalisation ne soit pas à la hauteur des compositions. Qui n’a jamais rêvé de devenir un véritable aventurier après avoir écouté ce thème ?

Raiders March (Thème principal)

E.T., l’extra-terrestre – 1982

Résumé : Elliott  adopte E.T., un extra-terrestre n’ayant pas pu rejoindre à temps son vaisseau spatial. Tandis que l’armée et la police sont à la recherche de E.T, Elliott, ses frère et sa soeur tentent le tout pour le tout pour qu’E.T. rejoigne les siens.

Un moment de tendresse, de magie, la musique qui s’élève, qui gravite légèrement au-dessus des nuages. Sans les images, nous connaissons parfaitement le thème de ce film. Williams a parfaitement décorer la scène avec une intensité qui monte crescendo avant qu’elle ne s’échappe comme Elliott avec E.T.


Ma bande originale préférée

La Liste de Schindler – 1993

Marqué à jamais par ce film.. Découvert très tôt, beaucoup d’images restent en tête, des scènes abominables notamment le final où Oskar se met à compter le nombre de vies supplémentaires qu’il aurait pu sauver. Cependant, le thème principal est ce que je retiens le plus du film : un thème qui pince le coeur sans être pansé.

La liste de Schindler (Thème principal)

Quentin Beck
Quentin Beck
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