L’homme bicentenaire est un film fantastico-dramatique américain réalisé par Chris Columbus sorti le 15 mars 2000 avec Robin Williams, Sam Neill et Embeth Davidtz.
Synopsis : En ce début de XXIe siècle, la robotique a fait d’importants progrès. La famille Martin peut ainsi faire l’acquisition d’un robot domestique, le NDR-114, conçu pour effectuer toutes les tâches ménagères. Les enfants réagissent chacun différemment à la présence d’un nouveau venu, surnommé Andrew. Grace, l’ainée, le considère comme une boite de conserve et lui ordonne de sauter du premier étage. Après cet incident, Andrew fait preuve de créativité et développe des sentiments. M. Martin décide de le traiter désormais comme un être humain à part entière.
Libre adaptation d’une nouvelle d’Asimov, L’homme bicentenaire marque la troisième collaboration entre Chris Columbus et Robin Williams après Madame Doubtfire (1993) et Neuf Mois Aussi (1995). Cette fois-ci, le réalisateur choisi d’aborder le thème de l’intelligence artificielle et de la robotisation des ménages. Il faut dire que la période à laquelle a été tourné le film s’y prête avec ce passage à l’an 2000 qui a tant été redouté et que l’on annonçait comme une transition vers une nouvelle ère technologique censée marquer un tournant dans l’histoire de l’humanité.
L’histoire débute au sein de la famille Martin dont le père choisi d’offrir un robot domestique à sa famille, plus précisément le dernier modèle, le NDR-114, conçu pour effectuer toutes les tâches ménagères. Une arrivée accueillie de manière différente par les membres de la famille Martin. Si la fille cadette est rapidement fascinée par le robot (elle sera d’ailleurs à l’origine de son nouveau prénom), ce n’est pas franchement le cas de sa grande sœur dont la demande particulière (et violente tant au niveau des mots employés que dans la demande en elle-même) et son comportement hostile face au NDR-114, va marquer un tournant dans la vie de cet être dépourvu de chair et de sang. Un événement que l’on pourrait qualifier d’insignifiant mais qui va être à l’origine du développement psychologique, physique et comportemental de celui qui se fera désormais appeler ‘Andrew’. Ayant soif de savoir et de découverte, Andrew va telle une éponge chercher à absorber quantité d’informations auprès de celui qu’il appelle ‘Monsieur’ (Sam Neill). Une démarche qui si elle a pour but dans un premier temps de servir ses fonctions robotiques afin de répondre aux différentes demandes de la famille Martin, elle va rapidement servir à de plus grandes aspirations. Cette relation fusionnelle et enrichissante maître/robot avec ‘Monsieur’ va au fur et à mesure laisser la place à une superbe relation père/fils.
Andrew, le plus humain de tous les robots, va chercher à aller jusqu’au bout de son processus de transformation et sa quête d’identité et notamment trouver les réponses à ses interrogations sur le sens de l’existence, de la vie, de la mort ou encore de l’amour. On va donc découvrir le cheminement pendant plusieurs années de l’androïde qui va partir à la rencontre de ses semblables mais aussi à la découverte de lui-même aux côtés des différentes générations de la famille Martin jusqu’à vouloir obtenir ce qu’il recherche par-dessus tout : sa reconnaissance par la société en tant qu’être humain. Un processus durant lequel, lassé de voir partir les êtres qu’il aime, il décidera de délaisser son immortalité pour rejoindre la mortalité des humains aux côtés de celle qui fera battre son cœur artificiel : Portia (Embeth Davidtz).
Chris Columbus délivre un film de science-fiction (qui n’en est pas vraiment un) émouvant dont la mise en scène n’est certes pas exceptionnelle, mais à l’image du long-métrage, il propose une simplicité dans la forme qui en fait sa force. L’inscription de l’univers futuriste sert de contexte et a notamment pour but de montrer le temps qui passe ainsi que d’inscrire l’œuvre dans une période donnée. Mais cela ne viendra jamais alourdir l’intrigue, laissant la place au développement de l’histoire d’Andrew. Il y a certes quelques longueurs qui se font ressentir (notamment lors du passage avec Galatea) mais dans l’ensemble le réalisateur propose un film poignant qui se tient et nous pousse à nous interroger. Ce n’est pas une surprise, mais Robin Williams casse encore une fois la baraque. Son jeu très juste et sans fioritures – contrairement à ce que ses autres rôles pouvaient exiger – sert parfaitement le film dans lequel il est merveilleusement secondé par la rayonnante Embeth Davidtz et aussi par Sam Neill lors de la première partie du long-métrage.
Robin Williams est un acteur réputé, ses films sont connus et reconnus. Cependant, quelques-uns de ses films passent inaperçus et c’est le cas de L’homme bicentenaire. En effet, ce long-métrage est rarement mentionné dans les débats, les échanges quand il s’agit de lister les grands films qui ont parsemés la carrière de l’acteur. C’est assez regrettable car il s’agit de l’une des œuvres les plus marquantes de Robin Williams. On ne va pas dire que le film est sous côté, mais plutôt qu’il est mésestimé (à tort ou à raison, chacun aura son avis là-dessus) et il semblait judicieux que l’on s’attarde un peu plus sur cette œuvre afin de montrer une palette plus large de la filmographie du très regretté Robin Williams. Ce fut un plaisir de vous parler de ce film marquant. Les beaux jours reviennent, la situation actuelle tend à s’améliorer, c’est donc une très bonne occasion de découvrir ou redécouvrir en famille ce film de Chris Columbus. On espère vous avoir fait découvrir une nouvelle œuvre de l’acteur et que vous passerez un bon moment au moment de le regarder. Après tout ‘l’on est heureux de pouvoir servir’.