Vladimir Cosma X Le Cinéma Français

Véritable monstre de la composition musicale française, Vladimir Cosma a une pléthore de créations pour le cinéma. Attardons-nous un instant sur la carrière enrichissante de ce virtuose aux multiples facettes qui a redonné une certaine saveur aux comédies françaises.


Né en 1940 à Bucarest, Vladimir Cosma profite d’un environnement familiale avantageux puisque tout le monde est sensible au monde de la musique : un père chef d’orchestre et pianiste, une mère musicienne, un oncle compositeur, Vladimir à toutes les cordes à son arc pour devenir un grand de ce monde.

De son éducation née la passion et il étudie le violon au conservatoire national de musique de Bucarest.

C’est à Paris que son intérêt pour cet art va se tourner vers d’autres formes de musique comme le jazz dont il s’inspirera par la suite pour étoffer ses compositions.

C’est en 1970 que le violoniste fera son apparition sur grand écran avec Le Distrait de Pierre Richard. Vladimir Cosma s’inspire énormément de son pays natal pour décorer ses personnages avec exception.

Vladimir se nourrit du jazz et choisi un saxophone sopranino qui a une octave supérieure à celui de l’alto pour signifier le côté absurde et étourdi du personnage de Pierre.

C’est lors de la troisième collaboration entre le compositeur et l’acteur que celui-ci rencontrera le succès avec Le Grand Blond Avec Une Chaussure Noire de Yves Robert en 1972

Pour présenter le Grand Blond, Cosma choisi de mettre en avant un soliste, une flute de pan, afin de singulariser le personnage qui n’est pas en accord avec ce qui va lui arriver.


Quelques oeuvres (liste non exhaustive)

Les aventures de Rabbi Jacob – 1973 – Gérard Oury

Résumé : Rabbi Jacob, un vieux Juif américain, part en direction de Paris. Parallèlement, Victor Pivert, un homme d’affaires virulent, xénophobe et antisémite, roule vers la capitale, où il va marier sa fille. Un accident le laisse lui et son chauffeur au bord de la route. S’en suit divers évènements qui les conduit à se déguiser en rabbins pour échapper à des criminels avant de rencontrer Rabbi Jacob au moment où il débarque de son avion.

Le compositeur veut donner une véritable énergie à sa composition, préférant un « bordel » auditif pour que débordent les différentes cultures présentes dans le film. Le rythme dansant s’inspire d’une danse tsigane appelée Sîrba.

Rabbi Jacob

L’aile ou la cuisse – 1976 – Claude Zidi

Résumé : Charles Duchemin, directeur d’un guide gastronomique vient d’être élu à l’Académie Française, se trouve un adversaire de taille en la personne de Jacques Tricatel, le PDG d’une chaîne de restaurants.

1ère piste : Deux familles de trompettes différentes sont utilisées pour personnifier le duo iconique Funès et Coluche.

L’aile ou la cuisse (Thème Principale)

2ème piste : Cosma peut composer beaucoup de thèmes et maitrise même le style baroque.

Concerto Gastronomique

Ma bande originale préférée

Les Compères – 1983 – Francis Veber

Le film ne m’a pas énormément marqué, je l’ai vu il y a très longtemps et je retiens seulement l’abandon d’un garçon par une fille après une fugue.

Par contre, la BO avec ce sifflement entrainant et infatigable traduit un sentiment de volonté acharnée.

Les Compères
Quentin Beck
Quentin Beck
Articles: 6